A force de gémir,
je n’ai que la peau sur les os.
Je suis devenu comparable |à la corneille du désert,
je suis pareil au chat-huant |qui hante les lieux désolés.
Je reste privé de sommeil,
je ressemble à un oisillon |resté seul sur un toit.
Mes ennemis ne cessent |de m’insulter,
ils se moquent de moi |et maudissent les gens |en leur souhaitant mon sort.
10 Je me nourris de cendre |au lieu de pain,
et ma boisson |est mêlée de mes larmes[a].
11 Dans ton indignation |et ta colère,
tu m’as saisi, |et m’as jeté au loin[b].
12 Tout comme l’ombre[c] qui s’étire, |mes jours déclinent,
et moi, je me dessèche comme l’herbe.

13 Mais toi, tu sièges pour toujours, |ô Eternel,
et tu interviendras[d] |tout au long des générations.
14 Oui, tu te lèveras, |et de Sion |tu auras compassion !
L’heure est là de lui faire grâce,
le moment est venu :
15 tes serviteurs |ont ses pierres en affection,
ils restent attachés |à cette ville réduite en poussière[e].

16 Alors les autres peuples craindront l’Eternel,
tous les rois de la terre |reconnaîtront sa gloire.
17 L’Eternel rebâtit Sion
pour y paraître dans sa gloire.
18 Il a égard à la prière |de ceux qui sont dépossédés,
il ne méprisera pas leur requête.

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Footnotes

  1. 102.10 Voir 42.4 ; 80.6.
  2. 102.11 Comme un tourbillon saisit des feuilles et les jette au loin.
  3. 102.12 Une ombre qui s’allonge le soir : allusion au soir de la vie.
  4. 102.13 Ou : ton culte persistera. Litt. souvenir …
  5. 102.15 Il s’agit des ruines de Jérusalem.